Juillet 2025

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AU LENDEMAIN DU MASSACRE du 7 octobre 2023, Israël est en proie à une guerre pour sa survie. Comble de malheur, de nombreux pays occidentaux imposent à l’État juif des normes insurmontables tout en gardant le silence sur la nécessité impérieuse pour Israël de vaincre le Hamas. Malgré cette hypocrisie effroyable, des millions de chrétiens soutiennent sans relâche la communauté juive et défendent la seule nation juive au monde.

Au-delà de la bataille physique sur le terrain, un autre conflit fait rage : la bataille pour la vérité. Des millions de personnes haineuses se rassemblent à une fréquence alarmante dans les villes du monde entier pour scander « Mort aux Juifs ! » D’autres peignent des croix gammées sur les murs des synagogues ou des centres communautaires juifs. Une fois de plus, les chrétiens se mobilisent pour faire front contre cette haine antisémite.

Comment pouvons-nous vaincre la tromperie qui se cache derrière une haine aussi irrationnelle ? Comment Israël peut-il vaincre ses ennemis et survivre ? La réponse est la même : le Dieu d’Israël ! Nous attendons avec impatience le jour où il éradiquera tout mal dans notre monde. Nous savons aussi qu’il n’abandonnera jamais la prunelle de ses yeux (Zacharie 2:8). En fait, il veille toujours sur Israël (Psaume 121:4). Face au mal qui se déploie, Dieu nous appelle à agir avec justice pour porter sa lumière dans les lieux obscurs (1 Pierre 2:9). La lumière est indéniable. Elle se remarque. Là où la lumière brille, les ténèbres doivent fuir.

En tant que chrétiens, notre réaction face au mal et à la distorsion doit être une voix de vérité, de réconfort et d’action, qui démontre l’amour et le shalom (la plénitude). Nous devons réconforter Sion (Isaïe 40:1) et prier pour Jérusalem (Psaume 122:6-7). Bridges for Peace s’engage à cet égard de tout son cœur, de toute son âme et de tout son esprit. C’est ce que nous faisons ! Nous manifestons et vivons l’amour de Dieu, dans cette nation blessée qui se sent souvent seule, incomprise, haïe et méprisée. La haine irrationnelle contre Israël et le peuple juif est en fin de compte dirigée contre le Dieu d’Israël, qui a choisi le peuple juif (Deutéronome 7:6) et qui seul siège sur le trône. Il est donc crucial pour les chrétiens de savoir où se trouve l’épicentre de la bataille.

Chaque jour, les bénévoles de Bridges for Peace témoignent amour et compassion à des dizaines de milliers de Juifs en Israël. Nous réconfortons les survivants de l’Holocauste, bénissons des villes entières avec des abris antibombes, nourrissons des milliers de personnes, réparons des maisons et changeons la vie de centaines d’enfants issus de familles défavorisées grâce à notre programme « Nourrir un enfant ». Nous réconfortons les premiers intervenants du Magen David Adom (le service médical d’urgence israélien) et soutenons les soldats de Tsahal. Chacune de nos actions reflète l’amour chrétien. Nos actions portent un message clair à travers tout Israël : « Vous n’êtes pas seuls ! »

Récemment, les participants de l’Institut d’études israéliennes de BFP ont visité Yad Vashem (le Musée national de l’Holocauste d’Israël). Nous y avons rencontré Ruth Berlinger, une survivante de 93 ans, une femme précieuse qui a survécu aux horreurs du ghetto de Varsovie pendant l’occupation nazie de la Pologne. Ruth a évoqué la peur profonde qu’elle a ressentie à maintes reprises. Elle nous a raconté le moment où elle a frôlé la mort lorsqu’un officier SS de haut rang du parti nazi, connu pour son plaisir à assassiner des enfants juifs, a pointé son pistolet sur elle. Au lieu d’appuyer sur la détente, il lui a dit de rentrer chez elle. Elle avait dix ans.

Dans le ghetto de Varsovie, elle a vu des milliers de personnes mourir de faim et de maladie. Finalement, plus de 300 000 Juifs furent exterminés, envoyés au camp d’extermination de Treblinka. Miraculeusement, Ruth et ses parents ont réussi à fuir et à se cacher jusqu’à la fin de la guerre.

Pas un seul œil n’est resté sec dans la salle tandis que Ruth partageait ces souvenirs déchirants. En réponse à une question précise, Ruth a reconnu que sa foi en Dieu avait été initialement brisée, une réaction courante chez de nombreux survivants. Pourtant, malgré les profondes cicatrices du traumatisme, Ruth a choisi une vie d’espoir.

Les évènements du 7 octobre et la haine internationale envers les Juifs, déferlante comme un raz-de-marée, ont à nouveau brisé le cœur de Ruth. Cette haine lui est bien familière, a-t-elle confié, semblable à celle qu’elle avait vécue les jours précédant la Shoah.

Cependant, Ruth a ressenti l’amour dans la salle tandis que les chrétiens écoutaient son témoignage, les yeux pleins de larmes et le cœur ouvert. Finalement, alors que notre rencontre se terminait, j’ai traversé la salle, me suis agenouillé à côté d’elle et ai pris sa main fragile dans la mienne. Je lui ai dit qu’elle était aimée et que des chrétiens tout autour du globe se tenaient aux côtés du peuple juif parce que le Dieu d’Israël est vivant ! Je lui ai parlé des Israéliens que nous nourrissons, des survivants que nous bénissons, des ambulances que nous achetons et des nations que nous représentons. En lui serrant doucement la main, je lui ai confié que cet amour provient de notre foi. C’est ce qui nous pousse à défendre la vérité et à réconforter la nation d’Israël. J’ai juré que le monde connaîtrait son histoire et le miracle de sa survie. À cet instant, Ruth et moi aurions pu être les seuls dans la pièce, tandis que ses yeux se remplissaient à nouveau d’espoir. Elle m’a adressé un sourire chaleureux, puis a continué en prononçant une bénédiction sur moi.

Soyons solidaires du peuple d’Israël en cette heure grave ! Soyons une lumière et repoussons les ténèbres ! Démontrons cet amour afin que des personnes comme Ruth Berlinger — et des millions d’autres Israéliens — connaissent l’amour et le soutien des chrétiens ! Manifestons cet amour par des actes concrets de bénédiction.

Ruth a survécu à la famine dans le ghetto de Varsovie. Beaucoup d’autres n’y sont pas parvenus. Et aujourd’hui, de nombreux Israéliens sont encore confrontés à l’insécurité alimentaire sur la terre de leurs ancêtres. Nous ne pouvons pas changer le passé de Ruth, mais nous pouvons façonner l’avenir de quelqu’un d’autre. Nous pouvons lui donner à manger. Nous pouvons lui rappeler qu’il est considéré, aimé et qu’il n’est pas seul.

Voulez-vous vous joindre à nous pour bénir le peuple d’Israël en faisant un don à notre programme alimentaire aujourd’hui ? Votre don est plus qu’un repas : c’est l’amour chrétien rendu visible.

Shalom,

Rév. Peter Fast

Directeur général international