Décembre 2025

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AU DÉBUT DU 7 OCTOBRE 2023, rien ne semblait être nouveau pour la famille de Shoshana. Leur maison se situe à Ofakim, une ville du sud d’Israël, à seulement 24 km de Gaza. Aussi, lorsque le Hamas a lancé son offensive avec des milliers de roquettes sur Israël ce terrible matin, ils ont pensé qu’il s’agissait d’un épisode de plus dans la triste routine pour ceux qui vivent à proximité d’une organisation terroriste vouée à la destruction d’Israël.

Mais ce matin-là était différent de tous les autres. Les Israéliens, brutalement réveillés par les sirènes hurlantes, ignoraient qu’en plus des roquettes, des milliers de terroristes du Hamas avaient franchi les frontières d’Israël, envahissant de paisibles communautés juives pour se livrer à des massacres.

L’abri anti-missiles de la famille de Shoshana se trouve à l’extérieur de leur maison. Au son de la première sirène, la famille a bondi de son lit et s’est mise à l’abri. Ils ignoraient que des terroristes du Hamas avaient déjà infiltré leur paisible ville. Shoshana et ses deux jeunes enfants ont réussi à rejoindre leur abri anti-missiles, mais les terroristes ont aperçu son mari qui courait se mettre à l’abri. Ils ont ouvert le feu et l’ont tué. En un instant, Shoshana est devenue veuve et ses enfants sont devenus orphelins de père.

Quand la joie rencontre le deuil

Les communautés israéliennes et juives du monde entier se préparent pour Hanoucca, la Fête des Lumières. Pendant huit nuits, les hanoukkias, ces chandeliers à neuf branches, brilleront aux fenêtres des foyers juifs du monde entier, tels des phares d’espoir dans la nuit froide et sombre de l’hiver.

Traditionnellement, c’est une période de joie, où familles et amis se réunissent pour célébrer, chantant des chants traditionnels de Hanoucca, dégustant de généreuses portions de beignets pour célébrer le miracle de l’huile, les enfants jouant à la toupie et savourant avec délice des pièces brillantes en chocolat, emballées dans du papier doré.

Pourtant, pour Shoshana, ses enfants et tant d’autres, la lumière semble désormais plus faible. Les bougies n’ont plus brillé avec la même intensité depuis les évènements tragiques du 7 octobre. Ce jour-là, le Hamas a assassiné 1 200 personnes, mais la tragédie a eu un impact bien plus vaste. La mort de chaque victime a laissé d’innombrables personnes marquées et dévastées.

Ce matin-là, Shoshana et sa famille dormaient paisiblement, impatients de passer une journée joyeuse à l’occasion de Sim’hat Torah (la fête de la Torah). Mais en quelques heures, leur monde bascula. Cette nuit-là, Shoshana s’endormit pour la première fois sans son mari et ses enfants sans leur père.

La guerre qui s’ensuivit entre Israël et le Hamas alourdit encore le bilan des victimes. Tandis qu’Israël luttait pour libérer ses otages et s’assurer que le Hamas ne commette plus de telles atrocités, de nombreuses familles payèrent le prix ultime. La guerre laissa 351 veuves — dont un tiers le 7 octobre seulement — ​​ainsi que 885 enfants, dont 250 de moins de cinq ans, orphelins d’au moins un parent. Le Jerusalem Post souligna que cette guerre avait engendré quatre fois plus d’orphelins que la décennie précédente réunie.

Ce sont 351 femmes qui allumeront leurs hanoukkias, afficheront des sourires forcés, chanteront les chants traditionnels de Hanoucca avec leurs enfants et prépareront les mets traditionnels des fêtes, sans leurs maris à leurs côtés. Ce sont 885 enfants qui feront tourner le dreidel (la toupie), chanteront les chants, dégusteront des sufganyiot (beignets sucrés), sans la présence réconfortante d’une mère ou d’un père. Ils continueront à célébrer la fête, mais avec une chaise vide à table, une voix de moins dans le chœur.