Le bulletin scolaire d’Israël

L’étude du chapitre 28 du Deutéronome nous permettra de comprendre le seul critère qui compte vraiment : le jugement de Dieu sur Israël.

Israël : béni ou maudit… Laissons les faits parler !

« Tu seras béni dans la ville, tu seras béni dans la campagne. » (Deutéronome 28:3)

Visitez n’importe quelle ville d’Israël, et la première chose qui vous frappera est l’horizon parsemé de grues de chantier, signe omniprésent d’une croissance perpétuelle. Malgré cette expansion constante, ces villes restent très agréables à vivre : propres, bien organisées, avec des espaces publics accueillants et, surtout, où l’on peut se déplacer en tout sécurité. Les transports en commun israéliens sont efficaces et en constante amélioration. La liaison ferroviaire à grande vitesse entre l’aéroport international Ben Gourion et Jérusalem a réduit un trajet fastidieux de 1 à 2 heures à seulement 26 minutes. Les tramways sont en train de transformer Jérusalem, Tel Aviv et Haïfa.

La preuve la plus éloquente que la vie à la campagne en Israël est « bénie » se trouve peut-être dans la région du désert du Néguev. Représentant 60 % du territoire d’Israël, cette région abrite 13 % de la population (1,1 million d’habitants), malgré son climat désertique aride. Une agriculture diversifiée, adaptée à ces conditions arides, a fait de cette partie d’Israël un environnement productif et agréable pour élever des familles. Ces communautés font écho aux paroles du Psaume 102:15 : « Car, tes serviteurs en aiment les pierres, ils en chérissent la poussière. »

« Le fruit de tes entrailles, le fruit de ton sol, le fruit de tes troupeaux, les portées de ton gros et de ton menu bétail toutes ces choses seront bénies ! » (Deutéronome 28:4)

C’est un spectacle touchant de voir un père juif orthodoxe marcher dans la rue avec cinq enfants ou plus, dont les tailles s’échelonnent comme les tuyaux d’un orgue. Si les familles nombreuses sont une caractéristique bien connue de la vie juive orthodoxe, ce qui est moins connu est que l’amour des enfants imprègne toute la société juive. Les statistiques le confirment. Au cours des 30 dernières années, le taux de fécondité des femmes juives en Israël a augmenté et atteint désormais trois enfants par femme. À titre de comparaison, le taux de fécondité moyen dans les 38 pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) est de 1,5 enfant par femme. Israël va à contrecourant des tendances internationales en matière de fécondité.

Cette vitalité se reflète non seulement dans sa population, mais aussi dans son territoire. Israël couvre une grande partie de ses besoins en produits frais, et une visite sur n’importe quel marché israélien témoigne de l’abondance et de la qualité des récoltes. La rareté des terres arables, la pénurie d’eau et la croissance démographique ont stimulé l’innovation agricole en Israël. Cela est particulièrement visible dans le désert du Néguev, qui offre une incroyable diversité de produits, des légumes aux fleurs en passant par les poissons d’ornement et de consommation.

De par sa petite taille, Israël ne se prête pas à l’élevage extensif, mais possède néanmoins une filière laitière très performante. Basé sur la race Holstein israélienne, le cheptel national atteint le rendement moyen par vache le plus élevé au monde. Avec une production annuelle de 12 075 kilogrammes (26 621 livres), Israël dépasse de 20 % celle des États-Unis, qui occupent le deuxième rang mondial. Grâce à une stratégie nationale globale, Israël est devenu une référence mondiale dans tous les aspects de l’élevage laitier.

« Ta corbeille et ta huche seront bénies. » (Deutéronome 28:5).

Une corbeille bénie est un panier rempli des produits essentiels nécessaires pour élever une famille en bonne santé. Si les supermarchés israéliens sont aujourd’hui bien approvisionnés et que la nourriture est généralement disponible, le coût de la vie en Israël figure parmi les plus élevés du monde développé. En 2022, les prix étaient supérieurs de 38 % à la moyenne de l’OCDE, rendant l’accès aux produits de première nécessité particulièrement difficile pour les familles vivant dans la pauvreté. Contrairement aux premières années de l’État, où le rationnement alimentaire était nécessaire, c’est aujourd’hui la situation économique — et non la pénurie — qui empêche certaines familles de se nourrir correctement.

Cette situation contraste avec celle des pays voisins d’Israël qui, malgré des ressources naturelles similaires, n’ont pas connu la même croissance économique. Le produit intérieur brut (PIB) par habitant d’Israël, qui mesure la production économique par citoyen, s’élève à 54 300 dollars américains, tandis que la Jordanie, avec un PIB de 4 600 dollars américains, se classe deuxième.

La huche où l’on pétrit le pain symbolise la cohésion sociale au sein d’une société. En Israël, le caractère inclusif des évènements marquants de la vie — circoncisions, bar et bat mitzvah, fêtes annuelles, etc. — conjugué au service militaire obligatoire et à un sentiment partagé de vulnérabilité face aux menaces communes, favorise des liens sociaux forts où l’hospitalité est une valeur fondamentale du quotidien. Cela est particulièrement visible les soirs précédant et suivant le Shabbat, lorsque les rues et les lieux de rassemblement s’animent, les gens profitant de la compagnie les uns des autres.

Cette forte cohésion sociale s’est manifestée avec force après les attentats du 7 octobre : on estime que 60 % des Israéliens juifs se sont portés volontaires de multiples façons pour aider le pays à gérer l’impact des attaques et la mobilisation massive des réservistes de Tsahal. Elle s’est également traduite par une affluence massive aux funérailles, tandis que la nation pleurait et honorait la mémoire des victimes.

« Tu seras béni à ton arrivée, et tu seras béni à ton départ. » (Deutéronome 28:6).

« L’arrivée » fait référence au foyer. La Bible met l’accent sur la généalogie, et dans le monde juif, la famille occupe une place centrale. En Israël, cela est particulièrement visible le vendredi soir, lorsque plusieurs générations se réunissent souvent autour de la table pour le repas traditionnel du Shabbat, interrompant leurs autres activités pour honorer ce jour férié et partager un moment convivial.

À l’inverse, le « départ » reflète l’engagement et le rôle de chacun dans l’économie et la vie nationales. Israël affiche un taux de chômage exceptionnellement bas de 3,1 %, ce qui indique que ceux qui cherchent un emploi peuvent généralement en trouver. L’importance accordée à l’éducation dans la culture juive favorise un environnement de travail innovant et ouvre des perspectives aux entrepreneurs.

« L’Éternel t’ouvrira son bon trésor, le ciel, pour envoyer à ton pays la pluie en son temps et pour bénir tout le travail de tes mains ; tu prêteras à beaucoup de nations, et tu n’emprunteras point. » (Deutéronome 28:12).

Des études menées durant le mandat britannique laissaient penser qu’en raison des ressources en eau limitées, Israël ne pouvait accueillir plus de deux-millions de personnes. Les Britanniques conclurent que l’appel de Dieu au peuple juif, de retourner sur la terre promise, était tout simplement irréalisable. Aujourd’hui, près de 10 millions de personnes vivent et prospèrent en Israël. Grâce à l’innovation, les Israéliens ont transformé cette précieuse ressource — l’eau, don du ciel — en optimisant son utilisation et en la complétant par le dessalement de l’eau de mer.

Malgré sa petite taille, Israël est un leadeur mondial et un innovateur reconnu dans de nombreux domaines, produisant des technologies qui ont un impact sur les populations du monde entier. Le pays développe et fabrique des processeurs Intel® et abrite des centres de recherche pour nombre des entreprises internationales les plus innovantes. Son environnement et ses infrastructures favorables lui ont valu le surnom de « Start-up Nation ». Étonnamment, avec seulement 10 millions d’habitants, Israël se classe troisième en nombre d’entreprises cotées à la Bourse de New York.

La dette publique d’Israël, exprimée en pourcentage de son PIB, s’élève à 69 %, contre 124 % pour les États-Unis et 81 % pour l’Union européenne. Bien qu’Israël demeure un emprunteur net, la découverte d’importantes ressources de gaz et de pétrole promet de renforcer son économie et de réduire son besoin d’emprunts extérieurs. Cependant, la guerre prolongée qui a débuté en 2023 a ralenti les progrès.

« L’Éternel te donnera la victoire sur tes ennemis qui s’élèveront contre toi; ils sortiront contre toi par un seul chemin, et ils s’enfuiront devant toi par sept chemins. » (Deutéronome 28:7).

À première vue, cette « bénédiction » pourrait sembler une malédiction. Pourtant, elle reflète une réalité plus profonde. Puisque la bénédiction de Dieu sur Israël est manifeste, les conflits sont souvent inévitables. Une grande partie de l’humanité nie l’existence du seul vrai Dieu. De plus, certains courants, au sein du christianisme et de l’islam, considèrent que leurs religions sont supérieures et ont supplanté le judaïsme. Le succès d’Israël — perçu comme une bénédiction — remet en question ces idées reçues et suscite ainsi de l’hostilité. Pourtant, la capacité d’Israël, à contrer des menaces telles que les attaques multidirectionnelles de l’Iran, démontre que le succès de l’État juif est bel et bien un signe de la faveur divine.

Alors, quel est le bilan ?

Malgré les rapports négatifs dans les médias, à l’ONU et ailleurs, il est clair que, même au milieu du chaos régional, Israël demeure une nation bénie. Cela ne signifie pas que chaque Israélien soit parfaitement obéissant, mais cela suggère que le regard de Dieu sur Israël est très différent de celui du monde. Après tout, Israël est décrit comme « un pays dont l’Éternel, ton Dieu, prend soin ; et sur lequel l’Éternel ton Dieu, a continuellement les yeux, du commencement à la fin de l’année » (Deutéronome 11:12 accentuations ajoutées).

Lorsque nous considérons Israël, nous ne pouvons perdre de vue l’amour de Dieu et son désir ardent de bénir son peuple. « Et toutes ces bénédictions viendront sur toi et t’atteindront, si tu écoutes la voix de l’Éternel, ton Dieu » (Deutéronome 28:2 Darby). Le mot hébreu traduit par « atteindre », nasag, véhicule une image puissante : Dieu Tout-Puissant est, à la poursuite de, chargé de bénédictions, et désireux de les accorder à ceux qui lui obéissent.

Deutéronome 28:9-10 l’affirme sans équivoque : la bénédiction divine sur Israël consacre cette nation comme son peuple saint. « Tu seras pour l’Éternel un peuple saint, comme il te l’a juré, lorsque tu observeras les commandements de l’Éternel, ton Dieu, et que tu marcheras dans ses voies. Tous les peuples verront que tu es appelé du nom de l’Éternel, et ils te craindront » (accentuations ajoutées).

Cette distinction divine explique pourquoi Israël suscite souvent des réactions si intenses et disproportionnées de la part du monde. Dans les sociétés qui nient l’existence d’un Dieu souverain, le succès, la survie et la présence même d’Israël constituent une preuve indéniable de la réalité de Dieu et de son action en faveur de son peuple. En un sens, Israël est à la fois une bénédiction et un défi, un témoignage vivant qui remet en question la vision séculière du monde dominante.